Contre la montagne de déchets de Limeil, la mobilisation se poursuit !
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Hier devant le ministère de l’écologie, des riverains et autres, se sont donnés rendez vous devant le ministère de l’écologie, Boulevard saint Germain à Paris, pour dénoncer l’inertie des pouvoirs publics sur cette question de l’élimination des déchets de la « Montagne » de Limeil Brévannes !

Le Parisien, 01/07/2011

 

« Ça pue, ça pue ! » Masques sur le visage et combinaisons protectrices, les riverains de la montagne de déchets n’ont pas fait semblant, hier, pour le rassemblement organisé devant le ministère de l’Ecologie. Plus de 120 habitants de Limeil-Brévannes et de Valenton se sont déplacés pour manifester contre cette butte de 150000 t d’ordures qui s’élève sur le site de LGD Développement, à Limeil, et empoisonne leur quotidien.

« On est là pour être sûr que cette montagne va bien partir », insiste ce retraité. La ministre avait annoncé dès mardi qu’à partir de septembre, le tas serait évacué. Une délégation a été reçue une heure par le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet.

 

Pendant ce temps, les manifestants évoquaient les nuisances qu’ils connaissent jour après jour depuis des mois : les odeurs qui empêchent de laisser les fenêtres ouvertes, les fumées qui s’échappent du tas, et irritent la gorge et les yeux. Les familles s’inquiètent aussi pour les enfants scolarisés à l’école Marquèze, à Limeil, à quelques mètres de là.

« Lorsque l’odeur est trop forte, les récréations sont annulées, affirme Nathalie Delobel. Il y a de la poussière partout. Et les rats ont envahi le quartier. » Les habitants sont aussi privés de balade dans le parc de la Plage-Bleue, à Valenton. « On n’y va plus. L’odeur est trop forte », poursuit Nathalie. « On ne se rend pas compte de la gravité de la situation, s’anime Agnès Feuillat, qui vit avenue de Mesly. On n’est pas fait pour respirer des fumées et de la poussière. »

A l’issue de l’entrevue, élus et habitants s’avouaient « satisfaits ». « On va peut-être enfin voir le bout du tunnel », sourit Jean-Claude Peter, le président de l’Association des riverains (Adrerg). « Nous avons beaucoup de griefs envers l’Etat pour ce qu’il n’a pas fait avant. Mais aujourd’hui, la ministre agit positivement », souligne Joseph Rossignol, maire (PG) de Limeil. « Il faut rester mobilisé malgré tout », insiste Françoise Baud, la maire (PC) de Valenton. D’autant que sur sa commune, à deux pas de LGD, un terrain d’Etat commence à ressembler à une véritable décharge. L’élue réclame que le site soit clôturé, pour éviter les dépôts sauvages, et remis en état. Seule ombre au tableau, la déviation ne sera ouverte qu’une fois les opérations d’évacuation terminées. Pas avant début 2012.