Tribune dans Vivre Ensemble de juin 2013
Le bilan présenté au dernier conseil municipal de Créteil montre que le nombre des abonnés s’est réduit chaque année depuis la mise en place à Créteil de Cristolib en 2010, sur le modèle de Vélib de Paris : 2 439 abonnés en 210, 2170 en 2011, 1862 au 2 décembre 2012.
Vélib fonctionne à Paris parce qu’il rend un véritable service. Il permet aux usagers de disposer d’un système de déplacement facile d’accès, alternatif à la voiture et complémentaire des transports en commun dans la ville et dans une
zone de 3 km autour de sa périphérie. Il propose une station environ tous les 300 mètres et des milliers de vélos pour un tarif d’abonnement égal à celui de Cristolib.
À Créteil le compte n’y est pas ! Pour une population d’environ 89 000 habitants, Cristolib offre 130 vélos dans ses 10 stations et ne permet pas de franchir les limites de la ville. Résultat : la majorité des habitants n’a pas accès à Cristolib !
Comme à Paris, des vélos sont volés ou détruits et la ville doit engager des frais pour seulement maintenir le service en état. Le bilan négatif s’alourdit chaque année. Ce système, bridé par les limites du marché conclu avec la société Decaux, ne donne pas satisfaction, ni sur le plan financier, ni sur le plan du service rendu aux Cristoliens. Et les nouvelles offres d’abonnement proposées par la ville ne sont qu’une réponse à la marge. Il faut se poser les bonnes questions : comment offrir aux Cristoliens un véritable outil de mobilité pour leurs divers déplacements, privés et professionnels, dans et en dehors de la ville ? Quels maillages organiser avec les villes voisines ? Quels investissements sont-ils nécessaires ?
Catherine de Luca [photo]et Catherine Calmet
Groupe Europe Écologie-Les Verts