Signez la pétition : http://www.petitionenligne.fr/petition/vogueo/806

Voguéo est le service de transport fluvial qui relie (pour le moment) Maisons-Alfort à la gare d’Austerlitz en suivant la Marne puis la Seine. L’expérimentation a commencé à l’été 2008 et devait se terminer à la fin de l’année dernière. Des voyageurs, de plus en plus nombreux, l’utilisent pour rejoindre leur travail, rejoindre Paris en famille, etc. Et l’été dernier, nous avons été nombreux à découvrir son utilité, lors des travaux sur la ligne 8 entre les stations Ecole vétérinaire et Charenton écoles.

Grâce notamment à l’action des représentants d’Europe Ecologie Les Verts au STIF, et plus particulièrement de Pierre Serne (conseiller régional issu de Vincennes), il semble que le service puisse être préservé. Mais l’enjeu est bien plus important, puisqu’il s’agit d’étendre Voguéo à l’ensemble du bief parisien, augmentant ainsi le nombre d’utilisateurs potentiels et les interconnexions avec d’autres moyens de transport (métro, RER). Des études vont être menées en ce sens par le STIF.

Restons donc mobilisés pour que Voguéo continue d’exister !

Article du parisien du 3 février (il semble qu’il y ait une évolution et que le système ne soit pas voué à l’abandon)

Voguéo touché, coulé

Demain, le transport fluvial en expérimentation depuis 2008, sera prolongé par le Stif jusqu’en juin seulement, avant l’arrêt complet de l’exploitation.

Les navettes fluviales Voguéo, lancées sur la Seine en juin 2008, devraient être sabordées dès le mois de juin. C’est ce que craint Michel Herbillon, député-maire (UMP) de Maisons-Alfort, dont le conseil municipal a adopté un vœu jeudi dernier pour « la sauvegarde du service de navette fluviale ». « Quand j’ai découvert le pot aux roses, je suis tombé de l’armoire, indique-t-il.

Le Stif veut tuer Voguéo. »

En cause : la décision du préfet de région de déclarer illégale la prolongation de trente mois de Voguéo, votée en décembre dernier par le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif). Initialement, Voguéo, qui a toujours été considéré comme une expérimentation, devait s’arrêter à la fin de l’année dernière, d’où la prolongation votée par le Stif. Mais « on ne peut pas passer un avenant de trente mois comme cela, notamment en regard des règles de mise en concurrence des marchés publics », précise la préfecture. Autrement dit, l’exploitation de Voguéo, gérée actuellement par les Bateaux parisiens, aurait dû faire l’objet d’un nouveau marché et d’un appel d’offres.

Du coup, l’autorité organisatrice des transports s’apprête à adopter un nouvel avenant lors de son conseil syndical demain, « pour une durée courte du 16 février 2011 jusqu’au 5 juin 2011 ». L’objectif est de « permettre [la] clôture [de l’activité] dans de bonnes conditions », comme l’indique une note du Stif (notre document).

Au Stif, on assure que « la nouvelle délibération est un moindre mal. C’est moins pour les usagers de Voguéo que pour les gens qui y travaillent, car il y a d’assez grandes chances pour que ça s’arrête ».

Les bateaux vert et bleu ont eu du mal à trouver leur public. Depuis l’inauguration, 550000 trajets ont été effectués, soit une moyenne de 550  déplacements par jour. Un trafic modeste au vu du coût de Voguéo. Selon un rapport de la chambre régionale des comptes de mars 2010, « le coût d’exploitation du service correspond à celui de deux lignes de bus moyennes, tandis que la fréquentation équivaut à un dixième de celle d’une seule de ces deux lignes de bus ».