Les enseignantes et enseignants du public et du privé, de la maternelle à la terminale appellent à une journée de mobilisation en ce mardi 27 septembre 2011. Si la mobilisation est aussi importante c’est bien parce que l’heure le sort réservé à l’école par le gouvernement est bien critique…

 

Eva Joly était présente ce matin à la manifestation strasbourgeoise ! Voici son point de vue !

 

Grève : Eva Joly appelle à un nouveau pacte entre les Français et leur école

Ce Mardi 27 Septembre, les fédérations de l’Education nationale appellent à une journée de grève et de manifestation contre la politique éducative du gouvernement et les suppressions de postes. Un mot d’ordre repris par les syndicats de l’enseignement privé sous contrat et de l’enseignement supérieur et de la recherche. Eva Joly, candidate des écologistes aux élections présidentielles, participe ce jour à la manifestation organisée à Strasbourg.

 

« Je viens dénoncer la grande misère de l’éducation en France. C’est toute la communauté scolaire qui souffre aujourd’hui. Les enseignants qui n’en peuvent plus de devoir faire cours dans des conditions épouvantables. Les parents d’élèves qui se sentent floués de leur investissement dans la vie de l’école. Les enfants qui ne trouvent plus dans l’école des repères à la compréhension du monde », déclare Eva Joly. « Certains de nos concitoyens ont écouté avec une certaine sympathie la volonté de « dégraisser le mammouth ». Mais ce n’est plus la question aujourd’hui : on touche à l’os ».

 

Ce sont les élèves les plus fragiles et les quartiers les plus démunis qui sont abandonnés. Avec la suppression des 600 maîtres de RASED à la rentrée 2011, ce sont 30000 enfants en grande difficulté scolaire qui perdent un précieux suivi. Mais il ne faut pas nier les difficultés. Aujourd’hui plus de 150 000 élèves sortent sans qualification ni diplôme du système scolaire.

 

« Je veux proposer aux enseignants et à la communauté scolaire un nouveau pacte entre la France et l’Ecole. Il faut restaurer les moyens de travailler pour les enseignants : je veux des enseignants formés, et je ne veux pas plus de 25 élèves par classe en primaire, 20 dans l’éducation prioritaire et au CP. Mais ce pacte doit aller au-delà pour comprendre ce qui ne va pas. Il doit permettre des innovations pédagogiques, il doit rendre les équipes plus autonomes. Moi, je crois en l’intelligence des femmes et des hommes de bonne volonté. Je veux redonner la fierté du métier d’enseignant. Je veux bâtir l’école de demain avec toute la communauté scolaire ».

 

Eva Joly a appelé à la tenue d’États généraux de l’école dès 2012 pour définir un nouveau projet pour l’école avec les syndicats, les associations et les collectifs de toutes tendances. Le samedi 1er Octobre, à Lyon, elle assurera la clôture de la convention thématique EELV consacrée à l’enseignement supérieur et la recherche.