Rapport PISA – Une école plus juste : un maillon essentiel pour changer la société
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Notre école est stressante et inégalitaire et ça ne va pas en s’améliorant.

Le rapport de l’OCDE dans le cadre de son Programme pour le suivi des élèves (PISA) sorti aujourd’hui est une preuve supplémentaire de l’urgence et de la nécessité à réformer en profondeur le système scolaire français. Les adaptations ne sont plus de mise lorsque nous avons une école parmi les plus reproductrices des inégalités sociales et les plus stressantes pour les élèves en difficulté. L’école ne joue pas son rôle de mixité des populations, d’ascenseur social, elle n’améliore la réussite que de quelques-uns au détriment de beaucoup d’autres.

Certes, la loi sur la refondation de l’école votée l’an dernier a posé les bases d’un nouveau système scolaire plus juste, moins discriminant et la réforme des rythmes scolaires va aussi dans ce sens. Mais il reste encore tant à faire pour donner un accès véritablement équitable à l’éducation.
EELV souhaite qu’entrent davantage dans l’école ainsi que dans les écoles de formation des enseignants (les ESPE) les différentes méthodes pédagogiques et un droit à l’expérimentation pédagogique.
EELV demande à ce que l’on revoit la place et le rôle de l’évaluation des apprentissages lors de la refonte des programmes. Il est en effet important de sortir d’une évaluation dégradante et non respectueuse de l’estime de soi nécessaire à la progression.
EELV demande à ce que soit remis à l’ordre du jour la notion d’éducation prioritaire et demande à ce qu’un effort soit fait à destination des publics les plus fragiles.
Parce qu’on ne changera pas de modèle de société avec une école aussi discriminante et qu’il est urgent de redonner du sens à l’éducation ainsi qu’au métier d’enseignant, nous devons prendre avec responsabilité et sérieux les résultats de cette enquête pour mener à bien une réforme qui améliore le bien-être des élèves et donc des jeunes, celui des professionnels, qui se fonde sur la coopération en lieu et place de la compétition, sur le respect et non la sélection prématurée.

Sandrine ROUSSEAU, Porte-parole
Philippe Meirieu