Sauvons le service de Chirurgie Cardiaque de l’Hopital Henri Mondor !
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Malgré la mobilisation du personnel de l’Hôpital Henri Mondor, des élu(e)s et des usagers et la signature par plus de 11.600 personnes de la pétition contre la fermeture du service de chirurgie cardiaque de l’Hôpital Henri Mondor, l’Agence Régionale de la Santé n’entend pas plier, pour le moment.

De ce fait la mobilisation continue (prochaine mobilisation le 10 mars) et les signatures doivent envahir le bureau de monsieur Claude Evin (directeur de l’ARS Ile de France) : Défense Service Chirurgie Cardiaque H.Mondor

Le Parisien 23/02/2011

Six cents personnes mobilisées pour Mondor

Blouses blanches, élus et usagers ont défilé dans les rues de Créteil, hier , pour manifester contre la fermeture annoncée du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital.

La mobilisation ne faiblit pas. En pleines vacances scolaires, 600 personnes environ ont battu le pavé hier à Créteil pour défendre le centre hospitalier Henri-Mondor. L’établissement de renom est menacé par la fermeture de son service de chirurgie cardiaque, programmée dans le cadre de la réorganisation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), à la demande de l’agence régionale de santé (ARS).

Il y a une dizaine de jours déjà, un premier rassemblement devant l’hôpital avait réuni entre trois cents et cinq cents personnes. 

« On ne laissera pas notre hôpital se faire attaquer de cette manière », clame Jean-Marc Devauchelle, secrétaire adjoint de SUD. Pour l’heure, tous les courriers ou demandes d’entretien auprès des autorités sanitaires sont restés sans réponse. « Ils se renvoient tous la balle », déplore Christophe Pin, de la CGT. Mais pour tous les syndicats et hospitaliers, Mondor est aujourd’hui le « symbole » de la bagarre à mener pour maintenir un service public de santé au sens large.

Dans le cortège, les hospitaliers de Mondor ont été rejoints par de nombreux confrères de Chenevier à Créteil et Emile-Roux à Limeil, également menacés, mais aussi du Centre hospitalier intercommunal de Créteil, ou des hôpitaux de la région parisienne de Cochin, Béclère, Lariboisière, Trousseau, Saint-Antoine… D’anciennes blouses blanches s’étaient aussi mobilisées. « Il faut conserver cet hôpital qui fait de belles choses », martèle cette ancienne cadre. Les usagers aussi étaient encore plus nombreux. « Si Mondor ferme, il faudra aller jusqu’à Paris, calcule Daniel, 73 ans, un ancien patient. Pour ceux qui viennent de Seine-et-Marne, ça fait loin. Et tout le monde ne peut pas aller dans le privé. »

Ils réclament un rendez-vous avec le minstre de la Santé

Loin devant, en tête de la manifestation, les drapeaux des syndicalistes flottaient aux côtés des écharpes tricolores. Christian Favier, président PC du conseil général et Laurent Cathala, député-maire PS de Créteil, qui ont sollicité le ministre, le directeur de l’ARS… ont rappelé « l’incohérence » de cette décision où « la banlieue se retrouve sacrifiée au profit de Paris ». La sénatrice PC, Odette Terrade, doit saisir en séance la secrétaire d’Etat chargée de la Santé. Plus atypique, le député-maire UMP de Maisons-Alfort un peu seul, noyé dans la masse d’élus de gauche, a également défilé. Mobilisé depuis l’été dernier, Michel Herbillon a saisi, lui aussi, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. « Il m’a assuré qu’il allait étudier cette affaire », assure le parlementaire. C’est d’ailleurs directement le ministre que cherchent à rencontrer les défenseurs de Mondor. Les manifestants ont terminé leur manifestation devant la préfecture.

Une délégation a remis au représentant de l’Etat les 11600 signatures récoltées par la pétition et demandé qu’il intervienne pour obtenir un rendez-vous avec le ministre de la Santé. Sans réponse de sa part, les défenseurs de Mondor ont d’ores et déjà prévu de s’inviter devant ses fenêtres le 10 mars.

Le Parisien