La malbouffe n’est pas une fatalité !
L’affaire des lasagnes à base de viande de cheval a mis en lumière les carences en matière de contrôle et de traçabilité des produits alimentaires, et le voyage surréaliste d’ingrédients « à base de viande » au travers de l’Europe, pour finir dans nos supermarchés, est stupéfiant…
Dans cette même période, la Commission européenne décidait de réintroduire les farines animales dans l’alimentation des poissons d’élevage et demain dans l’alimentation des volailles et des porcs. Rappelons que ce sont ces mêmes farines animales qui ont été responsables de la crise de la vache folle.
L’industrie agroalimentaire est entrée dans une course folle au moins-disant et au moins cher, entraînée par une spéculation à outrance, qui laisse la voie libre à des pratiques frauduleuses et des scandales sanitaires.
Pourtant des solutions existent pour que non seulement, on mange mieux mais qu’en plus les agriculteurs et producteurs puissent vivre dignement de leur travail. Chaque citoyen, chaque consommateur, a un rôle à jouer : en exigeant des informations et un étiquetage fiables, en privilégiant, chaque fois que possible, des produits régionaux et de saison. Localement, des initiatives existent et doivent être soutenues, par exemple pour faciliter l’accès direct de producteurs aux marchés locaux (marchés d’approvisionnement, restauration collective etc.)
La qualité et la sécurité alimentaires ne sont pas un luxe, que seuls quelques privilégiés pourraient s’offrir. La malbouffe n’est pas une fatalité. Agissons !
Catherine Calmet & Catherine de Luca.