Menace sur la santé publique
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Cécile Duflot, Emmanuelle Cosse et Marc Lipinski ont répondu ce jour, le 20 janvier 2010, à l’invitation des syndicats et des représentants des équipes de l’hôpital Trousseau à venir se rendre compte de la situation de cet hôpital qui fait face à un véritable démantèlement.

Les syndicats comme les chefs de service dénoncent d’une même voix le plan de réorganisation de AP-HP qui, entre autres, remet en cause l’offre et la qualité des soins en pédiatrie de tout l’Ouest parisien.

« On oublie les personnels et les patients »

Les syndicats expriment leur colère face à ce qu’ils qualifient de logique financière. Pour eux l’équation est simple : cette réorganisation entraine une diminution de l’offre de soin, impose des délais supplémentaires aux patients et met le personnel sous pression. Des regroupements ont déjà eu lieu par le passé, et cela s’est toujours terminé par une perte de capacité d’accueil constatent-ils.

« Gâchis et incohérences »

Les représentants de tous les services de l’hôpital se sont assis à la table pour expliquer à Cécile Duflot leur effarement devant ce projet qui n’a fait l’objet d’aucune concertation et surtout de l’énorme gâchis que cela va entrainer. Ces équipes de spécialistes reconnus déplorent surtout l’aberration d’une restructuration qui met à mal des années de travail. La pédiatrie nécessite d’avoir toutes les spécialités sur un même site pour être efficace, et ce caractère transversal de leur activité se trouve aussi menacé. « Le problème, c’est l’expertise qui s’en va. On casse une équipe ! ». Ils ne comprennent pas le manque de réflexion et l’absence d’écoute sur un sujet aussi sensible.

Cécile Duflot a tenu à apporter son soutien à tout le personnel de l’hôpital au nom d’Europe Ecologie et comprend leur colère. Elle a rappelé que ce n’est pas avec une logique de court terme que l’on améliorera l’offre de soin aux franciliens en matière de pédiatrie et qu’il ne faut pas perdre de vue que ce sont les besoins des patients qu’il faut prendre en compte avant tout. Et c’est la volonté d’Europe Ecologie de privilégier une offre de soin de proximité autant qu’un travail de diagnostic des besoins en matière de soins, fondé sur une véritable écoute des personnels hospitalier.